Jouer Québécois
Le monde du jeu de société au Québec est en pleine effervescence. Comme en témoigne la multiplication des événements ludiques : Ludo-Outaouais à Gatineau, Jeux au Boute dans Lanaudière, les rencontres Ludopathiques de Granby ou encore les Journées ludiques de Québec. Sans compter bien entendu les différents groupes de joueurs qui se rencontrent en privé ou même dans certaines boutiques spécialisées. Le but de ces rencontres : faire connaître des jeux et surtout passer un bon moment. Mais le monde du jeu, c'est aussi les créateurs de jeux. Ceux qui par leur imagination et leur créativité nous permettent à nous, simples joueurs, de faire l'ascension de l'Everest, de revivre la conquête du Far West ou même de nous faire croire, l'espace d'un instant, que nous sommes des mathématiciens de génie!
Parmi eux, Philippe Beaudoin qui a dans ses placards une multitude de prototypes. En 2006, son jeu « Panama » a été primé au concours de Boulogne-Billancourt (France). Cette année, en collaboration avec Pierre Poissant-Marquis, il récidive en présentant « Québec 1608 », un jeu de stratégie qui propose aux joueurs de recréer le paysage architectural du Québec. Le jeu se retrouve parmi les finalistes de Boulogne-Billancourt et gagne le « Plateau d'or » lors des journées ludiques de Québec. « Je n'ai aucun jeu officiellement édité » précise M. Beaudoin, « mais je crois que ça s'en vient! » Présenter un jeu à un éditeur demande énormément de travail. Il faut tenir compte des critiques, parfois même apporter des modifications au jeu. Malgré tout ce travail, il arrive que ça tombe à l'eau, même si le jeu a été primé lors d'un concours.
Pour sa part, Olivier Lamontagne a déjà créé cinq jeux, dont « Mithril » et « Poison!!! » qui ont tous deux été primés lors de l'évènement Ludo-Outaouais. « Les créateurs ne doivent pas cacher leurs jeux » conseille-t'-il, « il faut les montrer au plus grand nombre de joueurs et de non-joueurs possible. Et s'inscrire aux concours de créateurs! » Il constate aussi que le nombre de joueurs au Québec augmente. Rares sont les foyers où l'on ne trouve pas au moins un jeu de cartes ou un vieux Scrabble! Reste toujours le problème de l'édition. « Plusieurs auteurs québécois ont lancé leur propre maison d'édition, » ajoute Olivier Lamontage « éventuellement, ils pourront éditer les jeux d'autres auteurs. »
C'est le cas de Michel Truchon, créateur du jeu « Destination Far West » qui a fondé « Kynox Éditions ». Heureusement, le nombre de joueurs au Québec augmente. « Je crois que mon jeu arrive au bon moment » ajoute-t'il « le marché du jeu au Québec est en plein essor! » Il a dû faire beaucoup de démarches pour arriver à trouver où et comment fabriquer toutes les pièces de son jeu, car il n'y a pas, comme en Europe, de compagnies spécialisées dans les jeux de société. Grâce à sa persévérance, Michel Truchon a réussi à livrer un jeu de qualité qui est entièrement fabriqué au Québec. « Il ne faut pas hésiter à participer aux concours et à demander conseil aux gens d'expérience » dit-il « On se rend vite compte que le monde du jeu est comme une grande famille! »
Marc Beaudoin a édité deux jeux chez Magma Éditions. L'année passée « KASL » permettait la conquête d'un domaine médiéval. En 2007, c'est l'Everest que Marc Beaudoin nous propose de conquérir avec l'excellent « Sherpa ». D'après lui, les joueurs d'ici ont une prédilection pour les jeux européens. Mais le public québécois est de plus en plus sensible aux créations locales. « La reconnaissance des jeux québécois au Québec et à l'étranger sera pour l'instant la plus grande difficulté à surmonter », déplore-t'il. Il croit que les auteurs d'ici devront raffiner leur approche pour séduire les quelques éditeurs potentiels. Mais l'histoire du jeu de société québécois ne fait que commencer. « Nous avons tout le loisir et l'espace pour créer notre environnement ludique selon nos désirs, » ajoute t'il.
Et puis, les Québécois aiment jouer. C'est souvent l'occasion de passer un bon moment avec la famille ou les amis et d'oublier nos tracas quotidiens. Comme le dit si bien Michel Truchon « ils nous plongent dans des univers fantastiques ou historiques dans un seul objectif, celui de nous divertir. » Avec la variété de jeux qui existe de nos jours, vous pouvez remiser vos vieux « Monopoly » et « Clue » et courir au magasin spécialisé le plus près. Vous y découvrirez un univers des plus vaste ou chacun trouve le petit trésor qui lui convient.
Chantal Ide
Pour en savoir plus :
Les Journées ludiques de Québec : http://www.journeesludiques.qc.ca/
Ludo-Outaouais : http://www.ludo-outaouais.org/
Jeux au boute : http://www.jeuxauboute.com/
Rencontres Ludopathiques de Granby : http://www.dragonsnocturnes.org/evenements.html
Magma Éditions : http://www.magmaeditions.com/
Kynox Éditions : http://www.kynoxeditions.com/
Parmi eux, Philippe Beaudoin qui a dans ses placards une multitude de prototypes. En 2006, son jeu « Panama » a été primé au concours de Boulogne-Billancourt (France). Cette année, en collaboration avec Pierre Poissant-Marquis, il récidive en présentant « Québec 1608 », un jeu de stratégie qui propose aux joueurs de recréer le paysage architectural du Québec. Le jeu se retrouve parmi les finalistes de Boulogne-Billancourt et gagne le « Plateau d'or » lors des journées ludiques de Québec. « Je n'ai aucun jeu officiellement édité » précise M. Beaudoin, « mais je crois que ça s'en vient! » Présenter un jeu à un éditeur demande énormément de travail. Il faut tenir compte des critiques, parfois même apporter des modifications au jeu. Malgré tout ce travail, il arrive que ça tombe à l'eau, même si le jeu a été primé lors d'un concours.
Pour sa part, Olivier Lamontagne a déjà créé cinq jeux, dont « Mithril » et « Poison!!! » qui ont tous deux été primés lors de l'évènement Ludo-Outaouais. « Les créateurs ne doivent pas cacher leurs jeux » conseille-t'-il, « il faut les montrer au plus grand nombre de joueurs et de non-joueurs possible. Et s'inscrire aux concours de créateurs! » Il constate aussi que le nombre de joueurs au Québec augmente. Rares sont les foyers où l'on ne trouve pas au moins un jeu de cartes ou un vieux Scrabble! Reste toujours le problème de l'édition. « Plusieurs auteurs québécois ont lancé leur propre maison d'édition, » ajoute Olivier Lamontage « éventuellement, ils pourront éditer les jeux d'autres auteurs. »
C'est le cas de Michel Truchon, créateur du jeu « Destination Far West » qui a fondé « Kynox Éditions ». Heureusement, le nombre de joueurs au Québec augmente. « Je crois que mon jeu arrive au bon moment » ajoute-t'il « le marché du jeu au Québec est en plein essor! » Il a dû faire beaucoup de démarches pour arriver à trouver où et comment fabriquer toutes les pièces de son jeu, car il n'y a pas, comme en Europe, de compagnies spécialisées dans les jeux de société. Grâce à sa persévérance, Michel Truchon a réussi à livrer un jeu de qualité qui est entièrement fabriqué au Québec. « Il ne faut pas hésiter à participer aux concours et à demander conseil aux gens d'expérience » dit-il « On se rend vite compte que le monde du jeu est comme une grande famille! »
Marc Beaudoin a édité deux jeux chez Magma Éditions. L'année passée « KASL » permettait la conquête d'un domaine médiéval. En 2007, c'est l'Everest que Marc Beaudoin nous propose de conquérir avec l'excellent « Sherpa ». D'après lui, les joueurs d'ici ont une prédilection pour les jeux européens. Mais le public québécois est de plus en plus sensible aux créations locales. « La reconnaissance des jeux québécois au Québec et à l'étranger sera pour l'instant la plus grande difficulté à surmonter », déplore-t'il. Il croit que les auteurs d'ici devront raffiner leur approche pour séduire les quelques éditeurs potentiels. Mais l'histoire du jeu de société québécois ne fait que commencer. « Nous avons tout le loisir et l'espace pour créer notre environnement ludique selon nos désirs, » ajoute t'il.
Et puis, les Québécois aiment jouer. C'est souvent l'occasion de passer un bon moment avec la famille ou les amis et d'oublier nos tracas quotidiens. Comme le dit si bien Michel Truchon « ils nous plongent dans des univers fantastiques ou historiques dans un seul objectif, celui de nous divertir. » Avec la variété de jeux qui existe de nos jours, vous pouvez remiser vos vieux « Monopoly » et « Clue » et courir au magasin spécialisé le plus près. Vous y découvrirez un univers des plus vaste ou chacun trouve le petit trésor qui lui convient.
Chantal Ide
Pour en savoir plus :
Les Journées ludiques de Québec : http://www.journeesludiques.qc.ca/
Ludo-Outaouais : http://www.ludo-outaouais.org/
Jeux au boute : http://www.jeuxauboute.com/
Rencontres Ludopathiques de Granby : http://www.dragonsnocturnes.org/evenements.html
Magma Éditions : http://www.magmaeditions.com/
Kynox Éditions : http://www.kynoxeditions.com/